LE POINT CARDINALE

d’après Alberto Moravia/ Conception & Mise en scène Vanille Fiaux

Création #REPORT

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NOTE D’INTENTION

« Il n’y a qu’une seule chose qui soit plus mystérieuse que la satisfaction c’est l’insatisfaction »

« A la lecture de l’interview de Claudia Cardinale par Alberto Moravia, j’ai dans l’instant, pensé : il faut absolument le faire naître sur un plateau.
Désarçonnant, poétique, puissant. Mais un défi de taille : comment parvenir à en faire théâtre ? J’ai gardé ce texte non loin de moi pendant ces six dernières années en me disant, un jour c’est sûr je m’y confronterai.
Après la création d’Hybris qui m’a, entre autres, mise à l’épreuve de l’écriture, j’avais cette fois, le désir de m’emparer de l’œuvre d’un auteur.
Alberto Moravia a surgi de nouveau comme une évidence.
Cette interview vient toucher selon moi à l’essence de ce que doit être la création artistique c’est-à-dire : la qualité du regard.
Le regard que l’on porte sur quelque chose ou quelqu’un en tant qu’objet. Comment faire apparaître les choses par l’acuité du regard que l’on porte sur elles.
Et juste après le regard visant l’objet et l’être, il y a la vue intérieure : l’expression du tremblement des âmes.
Un homme, auteur reconnu, d’une soixantaine d’année proposant à une femme, actrice de cinéma, d’une vingtaine d’année de se soumettre à l’exploration première de son corps, en étudiant les lignes, les contours, les imperfections : cette rareté attire. On est ahuri que Claudia Cardinale se laisse apprivoiser de cette manière parfois avec surprise mais sans crainte. Est-ce la qualité du regard et le ton de la voix de Moravia qui poussent Claudia Cardinale à cet abandon hypnotique ?
Ce texte m’est revenu, et ne m’a cette fois, pas quitté. Plonger dans l’œuvre sublime de Moravia, du cinéma italien, des films adaptés de ses romans, ont animé mon désir de m’emparer des obsessions de l’auteur et de les restituer une fois qu’elles seraient devenues miennes.
Dans l’œuvre de Moravia, le personnage agit par le mot pour dévoiler l’autre et tenter de le toucher d’abord, de le révéler ensuite puis de le posséder pour repousser le vide et la solitude. Moravia, comme ses héros, qui ne sont d’ailleurs à chaque fois que son incarnation augmentée, est un grand poseur de questions : l’architecture de ses romans se fonde dans ces dialogues où le héros en quête de désir, interroge l’être au service de ce manque de désir.
Il questionne pour espérer saisir le sens qui, caché dans les plis d’une réponse, pourrait surgir et se révéler. Cherchant en vain à rencontrer l’autre, à obtenir dans le corps à corps une réponse sur sa propre existence, il fait face au vide. La question est la voie première pour rencontrer l’autre mais aussi et surtout pour trouver sa place dans le monde. Tout individu est sans aucun doute, bien plus précisément défini par les questions qu’il se pose à lui-même puis aux autres, que par ses propres réponses.
L’homme qui ne pose plus de question est un homme mort.
Le Point Cardinale sera le point de convergence des lignes de fond des romans L’Ennui et Le Mépris, se fondant avec cet entretien atypique. J’ai enfin rencontré Moravia dans les lettres qu’il a écrites à Lélo Fiaux, une peintre suisse dont il était très amoureux et qui s’est déjouée de lui.
« Il n’y a qu’une seule chose qui soit plus mystérieuse que la satisfaction c’est l’insatisfaction ». Insatisfaction de l’homme moderne, lassitude, inertie, fatigue, ENNUI. Ces thématiques sont récurrentes dans les romans de Moravia pour qui la métaphore de L’ENNUI, le plus souvent, est l’amour. Et son symbole, l’histoire d’amour.
Moravia de fait parle de lui dans ses romans. Je crois que l’artiste ne choisit pas de porter tel ou tel texte sans raisons intimes. Moravia m’a touchée fortement.

Adaptation et mise en scène / Vanille Fiaux

Collaboration artistique / Damien Rondeau

Interprétation / Vanille Fiaux, Jonathan Genêt, Clément Pascaud,

Création Lumières / Thierry Mathieu

Musique de scène / Jérôme Leray

Scénographie & Costumes  /  Damien Rondeau

Construction du décor / Ateliers du Grand T & Fabien Proyart

Fresques Photos / Fabien Proyart

Réalisation Films / Ollivier Briand / avec Emmanuelle Briand, Elisa Quechon, Jonathan Genet, Vanille Fiaux et Clément Pascaud.

Chargée de production /Christelle Guillotin

Coproduction Le Quai CDN Angers Pays de la Loire et Le TU-Nantes,scène jeune création et émergence. Aide à la résidence de création Le TNB -Rennes , Salle Eve Le Mans. Avec le soutien de la DRAC Pays de la Loire, de la Ville de Nantes,du Département Loire Atlantique , de la Région Pays de La Loire. « Construction du décor : Atelier du Grand T, théâtre de Loire-Atlantique »


D’après les romans  L’Ennui, Le Mépris, La Femme Léopard, Le roi est nu, Lettres à Lélo Fiaux & l’interview Claudia Cardinale de Alberto MORAVIA, traduit de l’italien par René de Cecatti.


CALENDRIER DE CRÉATION

Résidences

Salle Eve | Le Mans | du 6 au 10 Janvier 2020

Curiositas | Le Quai, CDN | Angers | du 20 au 24 Janvier 2020

Le 104 | Paris | du 24 au 28 Février 2020

  Le TU | Nantes | du 13 au 24 Avril 2020

  Le Quai, CDN | Angers | du 31 Aout au 5 septembre 2020

Le TNB I Rennes I 21 décembre au 8 janvier 2021

Création

REPORT

 

 

 


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